Histoire et curiosités de la Lanterne de Gênes qui guide les bateaux vers un mouillage sûr dans les eaux de Marina Porto Antico
Choisir Marina Porto Antico signifie s’amarrer à quelques pas de l’histoire et des beautés du centre historique de Gênes, fascinante capitale de la Liguria. Encore en mer, avant d’arriver au port, il suffit de lever les yeux pour admirer la Lanterne, symbole de la ville capitale de la Ligurie et respirer la puissance et le vécu que Gênes renferme.
La Lanterne, qui accompagne aujourd’hui le voyage des bateaux et des navigateurs, avec ses 77 mètres de hauteur est le phare le plus haut de la Méditerranée. Sa construction, sur le promontoire de Capo di Faro, remonte à 1543, mais avant elle, au même endroit, s’élevait déjà une autre tour. Un avant-poste fortifié hors de la ville, construit, selon des sources non officielles, en 1128, au sommet duquel on brûlait des fagots de bois de bruyère ou de genêt pour signaler aux navigateurs l’accès au port et pour communiquer d’éventuels repérages de bateaux ennemis, en modulant l’intensité de la fumée le jour et des flammes la nuit. Une légende raconte que pour éviter la possibilité qu’une tour similaire soit construite, son concepteur fut jeté dans le vide du sommet de son œuvre et une légende similaire qu’il fut jeté en bas pour ne pas être rémunéré.
Des fagots de bois à l’huile d’olive : la première révolution technologique du phare

Pour mieux identifier la Lanterne avec la ville, en 1340, les armoiries de la commune de Gênes furent peintes au sommet de la tour inférieure. Vers la fin du XIVe siècle toujours, suite à la conquête de Famagouste par la République de Gênes, à l’intérieur de la tour, transformée en prison, Jacques de Lusignan, oncle du roi de Chypre, Pierre de Lusignan, fut emprisonné pendant cinq ans et c’est précisément à l’intérieur de la Lanterne que son épouse donna naissance à Janus, leur fils. En 1498, la Lanterne a l’honneur de recevoir également la visite du grand maître Léonard de Vinci, venu pour une inspection des fortifications génoises, à la suite de Ludovic le More. Destruction et naissance de la nouvelle Lanterne Au début du XVIe siècle, Louis XII choisit le promontoire de Capo di Faro comme lieu idéal pour ériger une forteresse surnommée la Briglia.
En 1514, pendant le bombardement de la forteresse par les forces génoises, commandées par Andrea Doria, engagées dans la défense de Gênes contre les envahisseurs français, la Lanterne fut touchée et partiellement démolie. Reconstruite en 1543, elle reprendra sa fonction de guide pour les navigateurs qui arrivaient en Ligurie, dans les eaux de la belle et riche ville. Mais les malheurs pour le symbole de la ville de Gênes ne semblent pas terminés. En 1602, la foudre frappa en effet la lanterne, démolissant une partie des créneaux de la tour supérieure. Suite à cet épisode, en 1603, une plaque de marbre fut réalisée portant l’inscription « Jesus Cristus rex venit in pace at Deus homo factus est ». La plaque est encore visible aujourd’hui à la base de la tour. Mais au XVIIe siècle, la Lanterne devint aussi la scène de funambules téméraires qui se produisaient sur des cordes tendues du sommet de la structure aux bateaux amarrés dans le port.
À partir du milieu du XIXe siècle, la révolution technologique devient de plus en plus pressante. Un nouveau système d’optiques, beaucoup plus puissant et précis (Lentilles de Fresnel), est monté sur la lanterne. Le combustible utilisé, constitué encore d’huile d’olive, sera bientôt remplacé en 1898 par le gaz d’acétylène, en 1900 par le pétrole pressurisé et enfin en 1936 par l’électricité. Aujourd’hui, la Lanterne, après avoir résisté aussi au second conflit mondial, se dresse encore majestueuse pour guider les bateaux qui traversent la Ligurie. Et même ceux qui s’amarrent à Gênes, à Marina Porto Antico, en levant les yeux vers la mer pourront l’apercevoir dans toute sa majestueuse beauté, symbole et mémoire de la ville de Gênes.
